Delhi II, le retour!

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Vendredi 3 mai 2013, après notre interlude à la campagne, nous nous mêlons de nouveau à la ferveur urbaine de Delhi. Hasard des calendriers, Antonin y sera aussi dès le lendemain. Nous posons nos sacs à dos pour la deuxième fois au Cozy Inn. Antonin s’est lui aussi laissé convaincre par l’endroit.

En attendant de le retrouver nous partons à la découverte du quartier tibétain de Delhi. Nous avons un peu de mal à nous repérer mais nous traversons des rues aussi typiques qu’agréables. Grâce aux indications des habitants, nous finissons par repérer les drapeaux de prières sur un pont qui nous conduisent à la bonne destination.

Nous retrouvons la promotion des fameux “momos”, ces petits chaussons tibétains fourrés à la viande ou au légumes. Même la publicité Coca-cola joue le jeu.

Le quartier n’est pas très grand et ne présente pas vraiment d’intérêts, il est en effet très “aseptisé” et propose surtout des services pour les touristes souhaitant se rendre au Tibet. Mais je trouve de jolis souvenirs. Le soleil se couche lorsque nous quittons les lieux.

A quelques pas de la quiétude du quartier tibétain nous sommes surpris de trouver un énorme pont en construction! Bizarrement, ici on commence par le tronçon central.

Nous empruntons un autre chemin pour rejoindre la station de métro la plus proche. Un nuage de poussière a envahit la rue, les travaux battent leur plein, des immeubles immenses poussent comme des champignons.

Le contraste entre la modernité et un mode de vie plus ancien est bien marqué: face aux constructions flambant neuves trône le parking des rickshaws les plus modestes, ceux à pédales.

Face aux balais des camions, les enfants jouent au cricket en toute indifférence, le sourire aux lèvres.

Nous traversons aussi en pleine ville une “décharge-porcherie” à ciel ouvert:

Lorsque nous atteignons enfin la station de métro, c’est l’heure de pointe! Nous mettons plus d’une trentaine de minutes pour acheter notre billet! Encore une fois, il faut être vigilent pour ne pas se faire doubler à tout va, mais d’autres personnes veillent aussi, et ceux qui tentent se font rembarrer sans ménagement.

Le lendemain nous retrouvons Antonin et partons en direction du “vieux Delhi”.

Nous passons au hasard devant un temple sikh que notre curiosité nous pousse à visiter (voir l’article précédent pour plus d’info sur le sikhisme). Nous sommes très impressionnés par l’organisation qui existe autour du temple, une vraie fourmilière. Nous pouvons confié nos chaussures gratuitement au vestiaire. Ceux qui le désirent peuvent se faire cirer leur chaussures pendant ce laps de temps, voir même les faire réparer. Il existe aussi une distribution de repas et d’eau pour les fidèles.

Nous pénétrons à l’intérieur, la tête couverte comme le veut les préceptes de cette religion et nous nous asseyons dans la grande pièce.

De la musique est jouée en live tandis que des fidèles prient.

Nous nous rendons ensuite devant la mosquée Jama Masjid, qui est la plus grande mosquée de l’Inde. Nous sommes stupéfaits par la beauté du lieu. En revanche, la personne de l’entrée n’est pas très sympathique et elle veut nous faire payer un “droit de photographier” exorbitant pour chacun de nos téléphones. Finalement, devant notre réticence, le gardien prend la mouche et nous refuse carrément l’entrée du site! Pour tout avouer, on hallucine un peu, mais ils nous en faut plus pour nous décourager. Nous partons en direction de l’entrée opposée!

L’autre gardien est plus disposé et nous entrons sans rien payer, mais nos appareils photos restent bien rangés au fond du sac. On regrette presque de ne pas avoir pris un permis car c’est vraiment magnifique: la lumière rasante du soleil sur le grès rouge donne une ambiance magique.

Nous nous pressons car les femmes et les touristes sont interdits dans l’enceinte de la mosquée après le coucher du soleil. Et la consigne est scrupuleusement appliquée, on nous presse vers la sortie avant l’heure fatidique.

Depuis les marches de la mosquée, nous avons vue sur l’imposant fort rouge de Delhi, que nous n’aurons pas le temps de visiter cette fois.

Nous prenons ensuite la direction du marché à épices. Les petites rues sont bondées et on assiste à de véritables embouteillages de piétons!

Tandis que nous marchons dans la rue, nous commençons plus ou moins à éternuer et à avoir les yeux et le nez qui piquent… Autour de nous les gens ont tous un mouchoirs ou un foulard à la main. Et pour cause, un commerçant nous indique qu’un entrepôt de piment à pris feu à plusieurs centaines de mètres d’ici, c’est ambiance “bombe lacrymo”!

Nous n’allons donc pas plus loin et faisons le plein d’épices dans la boutique du commerçant. C’est moins authentique qu’au marché mais les épices ont le mérite d’être bien emballées ce qui nous garantit un certain confort de transport.

Nous craquons aussi pour un mélange de fruits secs délicieusement savoureux;

Nous sous-estimons le trafic urbain, et nous mettons près d’une heure en auto-rickshaw pour rejoindre le quartier de Nizzamudin où nous retournons dans l’excellent restaurant que nous avait fait découvrir Antonin et Nicolas il y a quelques jours. Nous y retrouvons des amis d’Antonin.

Les amis d’Antonin prennent les commandes en main et nous font découvrir leurs plats préférés, dont l’équivalent du foie gras chez nous: sans nous en dire plus, Pierre joue les goûteurs: “Ça ressemble à du fromage ?” Perdu! C’est de la cervelle de chèvre. Comme nous étions dans un restaurant chic et sur l’insistance des amis d’Antonin, nous avons fait une exception sur notre régime végétarien en goûtant les plats à base de viande. Mais j’avoue que la cervelle de chèvre c’est un peu trop pour moi…

Nous finissons la soirée dans un bar à tapas, endroit surprenant après ces quelques semaines en Inde! On se croirait dans une ville d’Europe.

Les amis d’Antonin sont très prévenants avec nous, ils nous raccompagnent jusqu’à notre hôtel. Je laisse les hommes entre eux et je rentre me reposer. Demain, il faut refaire les sacs à dos, nouvelle destination: Agra, la ville du mythique Taj Mahal!

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